Clarifier les relations professionnelles
Dans un article du 6 février 2018, le Slovak Spectator (un journal américain destiné aux ressortissants américains) fait part de l’adoption (6 février 2018) par le parlement slovaque d’un amendement destiné à déterminer la façon dont les tribunaux et autres administrations publiques devront gérer leurs relations avec les experts traducteur et interprètes.
Ainsi, les autorités requérantes auront désormais un devoir d’information. Celui-ci implique de faire état des fautes des experts en question.
Les fautes varient du refus de répondre à une réquisition à la faute professionnelle en passant par les retards de livraison ; elles seront publiées sur le site du Ministère de la Justice. Sans plus de détails il est stipulé qu’il incombera au Ministère de sévir ! A la suite de quoi, les experts ont la possibilité de suspendre leur activité jusqu’à 2 ans.
Il est exigé de ces derniers qu’ils aient au minimum un master. En contrepartie, les requérant ont l’obligation d’avancer le paiement des travaux effectués.
Sur le site de Slator, Lance Ng commente : « …Les administrations publiques devront désormais payer les factures dans les temps ». En effet, les retards de paiement ont amené les traducteurs à refuser de travailler pour elles. Lance Ng cite le PDG d’une agence de traduction (ASAP-Translation): « cette clause va améliorer la transparence et définir clairement les responsabilités des traducteurs tout comme celles des autorités. Cela améliorera la protection du traducteur assermenté professionnel honnête ainsi que les destinataires de ses services ».
La loi a-t-elle été votée ? L’histoire ne le dit pas mais cet amendement souligne bien la nécessité ressentie de mettre de l’ordre dans les relations entre les autorités et les traducteurs et interprètes qu’elles utilisent.
Si aujourd’hui, en France, le ministère de la Justice a décidé de se pencher sur la question, l’issue de cet intérêt pour la situation chaotique dans laquelle nous sommes aujourd’hui, est loin d’être claire.